Speakers
Description
Cet article définit la méthode de calcul de la défiabilité des lanceurs sur la base d’échecs observés en vol, ci-après appelée « défiabilité empirique ». Par opposition à la fiabilité prévisionnelle basée sur des méthodes de calcul théoriques (standards avioniques, application de règles de design fluidiques et structurelles, méthodologie pyrotechnique, etc.), la fiabilité empirique s’appuie sur des données a priori tirées du retour d’expérience des lanceurs comparables et sur des données a posteriori c’est-à-dire sur les données d’observation du lanceur étudié. Cette méthode a deux atouts principaux : elle s’affranchit du besoin d’avoir des entrées détaillées sur la conception du lanceur et elle reflète plus fidèlement la réalité, en captant des sources de défiabilité qui ne sont pas ou mal prises en compte par les méthodes de fiabilité prévisionnelle classiques, notamment les erreurs humaines, les dérives de production et les évènements de niveau système lanceur. Ne cherchant pas à se soustraire à la démarche de défiabilité prévisionnelle utile et reconnue pendant le développement d’un produit, d’un sous–système ou d’un système de lancement, il est pertinent de faire appel à la défiabilité empirique dans les situations où le point de départ est l’utilisation de l’observé des lanceurs en vol (échec ou réussite) afin de se rapprocher le plus possible de la réalité.