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Description
Cette communication porte sur les usages de deux îles de loisirs à l’échelle de deux agglomérations (les villes nouvelles de Cergy-Pontoise et de Marne-la-Vallée). Lors de la période gaullienne, l’Etat français a impulsé l’aménagement d’équipements multifonctionnels : les bases de loisirs. En été, ces sites sportifs sont parmi les plus fréquentés d’Ile-de-France. Cependant, une offre d’activités payantes exclut une partie des citadins, prioritaires. De ce fait, leur accès est règlementé afin d’éviter les conflits entre usagers (pratiquants locaux vs. visiteurs extérieurs). L’approche ethnographique s’attache à comprendre in situ ces usages et les effets des politiques d’aménagements. En complément, j’analyse trente entretiens réalisés avec les directeurs d’équipements, des élus des territoires et complète l’étude sociologique qui comprend une problématique d’aménagements des sites à partir de données en lien avec les problèmes professionnels (gestion, renouvellement de l’offre…).
L’enquête menée auprès des acteurs locaux (habitants, riverains, étudiants…) interroge les logiques de spatialisation dans ces sites à l’aune des transactions sociales (Remy, 2016). La spécialisation nautique des îles de loisirs devient un enjeu d’identité locale dans un milieu d’interconnaissance. Il s’agit de comparer les dispositifs d’accès en se focalisant sur leurs ressources territoriales qui renvoient à des compromis de coexistence. Pour mener cette sociologie de l’espace (Löw, 2015), je relie ces apports à l’offre des sites. Un modèle d’analyse du degré d’accessibilité d’usagers dans l’espace public est présenté. Il a pour but de caractériser les spécialisations sportives des îles de loisirs pour analyser les liens entre sports nautiques olympiques et construction des identités territoriales.
