Speaker
Description
En tant que pratique sportive et culturelle, le thème du skateboard a donné lieu à des études qui s’inscrivent en grande partie dans les approches culturalistes. Celles-ci ont mis l’accent sur deux concepts : la résistance et l’authenticité, et ont conduit à produire une vision homogène de la culture skateboard en dressant notamment le portrait des pratiquant·es « core ». Or le niveau d’engagement des pratiquant·es de skateboard est variable, et une large partie du public peut être considérée comme amateur·trices, ne se définissant pas uniquement à travers leur identité de skateur. L’objectif de montrer comment ces approches ont amené à une compréhension partielle de la pratique du skateboard en mettant de côté la pratique des amateur·trices. Nous souhaitons souligner en quoi la prise en compte de points de vue et participations de pratiquant·es non professionnel·les favoriserait la réflexion sur la production d’un modèle sportif qui au-delà de l’olympisme, promeut une pratique sportive plus accessible et ouverte à un large public, quels que soient leurs engagements par ailleurs. Pour ce faire, nous proposons une revue de littérature, basée sur un corpus de cinquante articles écrits entre 1995 et 2020, et rédigés en français, anglais ou portugais. Nous mettrons en avant en quoi les cadres théoriques et pratiques méthodologiques utilisés dans l’étude du skateboard ont jusqu’ici omis de donner la parole aux amateur·trices. In fine, nous souhaitons par ce travail, qui émane d’un doctorat en cours, pouvoir mieux comprendre et répondre aux besoins, souhaits et attentes des skateur·euses.
